Face à ce dilemme quel sera votre choix? Entre boite de magie ou atelier mon cœur balance: à ma droite un joli coffret bourré de trucs, à ma gauche un atelier de magie et son magicien en chair et en os.
Boite de magie et autres coffrets
Ah! Qu’elle est belle ma boite avec ses tours à tire larigot, elle est pas chère, mais avant tout, elle nous rappelle de chouettes souvenirs d’enfance. Moi, très vite me revient l’image de Mickey dans sa parure Fantasia, la surprise et la curiosité face à tous ces ustensiles…
Puis la désillusion: j’étais fermement convaincu que mes parents s’étaient fait avoir, comment un magicien digne de ce nom pouvait-il avoir des astuces aussi simples (si j’avais su…). Enfin, l’histoire se termine avec la mise au rebut de la boite de magie dans un coin du grenier.
Atelier de magie
Peter Din, auteur de l’atelier de magie sans larmes, a initié les enfants en suivant un principe éducatif qui préserve la magie. Si l’apprentissage est bien conduit, la rencontre du monde de l’illusion et de la réalité se fait en douceur, sans larmes de déception. Son principe du « magicien spectateur » permet aux enfants de réaliser un tour sans en connaitre le fonctionnement. Ainsi, les magiciens en herbe peuvent-ils se focaliser sur la présentation du tour, la création d’une histoire. J’ai beaucoup apprécié son livre qui m’a permis d’affiner ma méthode d’enseignement. D’ailleurs, à force de le trimbaler d’atelier de magie en atelier de magie, j’ai fini par le faire disparaître.
Avec l’expérience, j’ai remarqué que les défis sont aussi une bonne approche pour l’initiation magique.
Exemple de défi : seriez vous capable de faire tenir un verre en équilibre sur une feuille alors que cette feuille est simplement posée entre deux autres verres.
L’intérêt pédagogique? D’une part il faut savoir énoncer les consignes claires tout en piquant la curiosité du spectateur puis le guider dans sa recherche: les prémices de la gestion d’un spectateur. Ensuite cela demande d’apprendre une manipulation nécessitant plus ou moins de dextérité. Enfin, le « poids du secret » si lourd à porter le magicien débutant disparaît au moment de la révélation de l’énigme.
Dans l’élan, voici quelques défis que j’aime lancer au début de mes ateliers:
*faire tomber une carte toujours du même coté
*poser une pièce sur un papier, lui même posé sur un verre, retirer le papier avec un doigt sans déplacer la pièce
*faire un nœud sans lâcher les bouts d’une corde
Mais, comme me le signalait Didier Puech, il ne faut pas confondre défis et magie : plus que de piquer la curiosité du spectateur, le magicien gagne à le faire rêver.